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Les Voyages de Gally
5 mai 2006

Silent Hill, la ville maudite

    Même si j'ai l'air de passer ma vie sur Dragon Quest ces derniers temps, j'ai quand même profité de la bonne actualité cinématographique pour me rendre dans les salles obscures et je suis bien sûr allée voir Silent Hill, inspiré du jeu éponyme. Je ne sais pas trop quoi dire ou conseiller pour ce film, j'ai toujours pensé qu'il était stupide d'adapter un survival horror au cinéma (il suffit de voir Resident Evil...).
    En effet, tout l'intérêt de ce genre de jeu est d'incarner le personnage qui doit évoluer dans un univers d'horreur, de le faire avancer, se défendre, se battre, ce qui fait que la moindre porte qui s'ouvre, le moindre monstre est synonyme de crainte et de peur. Pour moi, un survival horror est encore pire qu'un film d'horreur, car là où dans le film, on sait qu'il y aura une fin au bout de 2h et qu’il suffit de se laisser porter, on ne sait jamais comment tout va se passer dans le jeu. Je me souviens de la première fois où j'ai joué à Silent Hill, et surtout des premiers sentiments qui m'ont envahis en découvrant le genre : "Mon dieu, si je gère mal, le héros meurt... aaaaah mais y a des monstres partout !!! Mais c'est scandaleux !! Et je n'ai pas assez de munitions... et la barre à mine oblige au combat rapproché grr… Cours stupide personnage !!". Ca, c'est le genre de sentiments qu'on éprouve quand on joue à un survival comme Resident Evil, Silent Hill ou encore Project Zero (mais dans un sens différent… bien plus effrayant finalement quand on contrôle une gamine en jupette qui n’a qu’un appareil photo pour se défendre). Silent Hill, par contre, nous offre une autre peur, bien plus oppressante, bien plus malsaine : celle d’un monde qu’on ne comprend pas, avec des monstres impossibles à définir, et surtout où on ne sera jamais en paix ! J’ai adoré ce jeu, même si je n’avais pas pu le terminer la première fois car j’avais trop peur. Merci à mon chéri d’avoir été là et d’avoir eu peur avec moi pour que je vois enfin la fin (et puis aussi de m’avoir fourni une mitraillette illimitée pour faire Silent Hill 3, premier survival que j’ai fait par moi-même du début à la fin).

silenthill3
Silent Hill 3 : Oh qu'il est mignon le lapinou !

    Tout ça, et encore je ne dis pas grand-chose, pour vous dire que le film reprend plus ou moins bien le premier volet de la série, avec cette fois une blonde qui emmène sa fifille somnambule obsédée de Silent Hill dans la ville de ses « rêves ». En gros, Harry s’est métamorphosé en femme, celle-ci cherche une Sharon et non plus une Cheryl, et nous ne sommes plus dans un simple voyage de vacances mais dans une véritable quête d’identité ! Pourquoi pas ?! La première moitié du film est très bonne : on retrouve cette ambiance bizarre, cette esthétique si particulière à Silent Hill (aaah les grillages ensanglantés !), l’école, les petites balades dans les rues, avec des plans parfois qui sont les répliques exactes de ceux du jeu. Je regretterais seulement sa division des deux mondes, où l’ennemi ne se trouve que dans le monde parallèle sombre (et au lieu de voir un monstre derrière une porte de temps en temps, chose qui inspire la peur, on nous sort le paquet d’un coup à chaque fois, ce qui selon moi casse toute l’ambiance !). Par contre la deuxième partie… hum… on va dire que c’est la vision de Gans ! Et voilà le grand défaut de ce film : si la première partie m’a plue, c’est bien parce que ça faisait plaisir de « revoir » Silent Hill (pour mon chéri et les fans du jeu, pareil !), alors que la deuxième partie n’est qu’un flot d’événements et d’explications inutiles plus ou moins créés pour que le spectateur néophyte comprenne quelque chose. Et encore ! Maddy, qui était avec nous et qui n’a jamais joué au jeu, a bien ressenti le malaise de l’univers, mais a trouvé le film plutôt nul, sans scénario et sans réel intérêt. Après en avoir bien discuté, on est tous les trois tombés d’accord sur le partage du film, entre le début très proche du jeu et sympa, et la fin où il ne se passe rien d’intéressant, et où Gans veut tout expliquer, là où le mystère dans le jeu était une porte ouverte à l’imagination. Bref, quel est l’intérêt d’adapter ce jeu en film quand on nous ressort des images et scènes connues ? Pour les nouveaux futurs joueurs ? Mais vont-ils aimer la vision de Gans sur Silent Hill (après tout, c’est lui le «joueur» là) ?

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    En conclusion, je dirai juste « allez le voir, tentez l’expérience ». Ne croyez pas les critiques presse, ils ne savent pas de quoi ils parlent ! Car oui, Silent Hill a beau porter le nom de survival horror, c’est un jeu qui inspire la peur, pas un jeu qui vous effraie, qui vous glace parce que des monstres vous sautent dessus de partout. Ainsi, n’imaginez pas aller voir un film d’horreur comme vous avez pu en voir ces dernières années, ça n’a rien à voir ! C’est dur de convaincre alors que moi-même je n’ai pas vraiment aimé le film, mais bon, Silent Hill a vraiment un univers excellent et c’est une bonne occasion pour le découvrir ! Et puis, il faut l'avouer, c'est la meilleure adaptation de jeu vidéo au cinéma qui existe, malgré les défauts (ok, c'était pas dur...) !

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Commentaires
N
On sent la fan du jeu (on pige pas tout aussi!)<br /> Je l'ai vu ce week end et je l'ai trouvé sympa. Un peu gore par contre. Je jouerais bien au jeu, mais vu mon stress déjà avec des films d'horreur, moi aussi il me faudrait quelqu'un pour me soutenir! :oD
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