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Les Voyages de Gally
20 octobre 2007

The Legend of Zelda : Phantom Hourglass - un mauvais rêve ?

    Maintenant qu'il est officiellement sorti en France, je peux en parler. The Legend of Zelda : Phantom Hourglass est là (même s'il l'était depuis un petit moment en US ^^;) et je me devais d'en parler en fan inconditionnelle de la saga. Pourquoi n'en parler que deux semaines après l'avoir terminé ? Aurais-je mis autant de temps à digérer un nouvel épisode grandiose de la série ? Ai-je été émoustillé au point de ne plus avoir de mots pour décrire cette série aimée, adorée, vénérée ?

Zelda1

    Bon, en fait, c'est plus à cause d'une intense réflexion sur 'quoi dire de ce nouveau Zelda en restant la fan éternelle que je suis, tout en exprimant mon énorme déception'. Car oui, ça y est ! Gally a été déçue par un Zelda ! Elle avait résisté aux Wind Waker et autres Minish Cap, en les appréciant à leur juste valeur, en aimant leur singularité et leurs petits mécanismes sympas. Mais là, force est de constater que ce Zelda a beau avoir un esprit singulier, il ne fera pas partie, comme les autres, des jeux que je referai (habitude que j'ai pour mieux savourer le jeu, puisque ma première partie est souvent pressée, impatiente de découvertes).

    J'ai bien aimé Wind Waker, alors retrouver son univers ne m'a pas déplu. Regardez Majora's Mask : on peut faire du grand, de l'original tout en conservant un univers et un style graphique déjà utilisés. On retrouve nos petits pirates, Tetra et son équipe, ainsi que Link sur leur bateau. Tetra voudrait piller le trésor d'un bateau fantôme connu pour le danger qu'il réprésente sur les mers. Bien évidemment, ni une ni deux, le bateau apparait, elle saute dessus, et est 'capturée', Link se retrouvant comme d'habitude avec la tâche de la secourir.

    On peut alors enfin contrôler Link, ou plutôt, diriger Link. Celui-ci trouve une fée, Ciela, qui lui servira de guide : en effet, la pointe du stylet, c'est elle. Ainsi, là où elle pointe, Link s'y dirigera (à la manière d'Animal Crossing). Cette nouveauté apporte par contre son lot de mauvaises surprises : la maniabilité est peu certaine, et parfois on se retrouve à courir au lieu de marcher sans comprendre pourquoi, à faire une roulade au lieu contourner un piège... Et j'en passe ! Bien sûr, le combat se fait de la même manière, juste qu'au lieu de pointer, il faut tracer des lignes ou toucher l'ennemi... Et au début, ce n'est pas vraiment évident ! On finit par s'y faire et à trouver des techniques, mais on se rend compte qu'on a déjà beaucoup perdu en précision, et ça ne peut pas présager beaucoup de bonnes choses dans un Zelda.

Zelda2

    L'aventure se poursuit, un nouvel accolyte pirate fait son entrée et sera notre 'chauffeur' (puisqu'en tracant une ligne sur la carte des mers, c'est nous qui naviguons). Il a le mérite d'être bien sympa ce pirate prétendu héros qui est en fait une grosse poule mouillée ! On le rencontre d'ailleurs dans le temple du roi de la mer, un temple qui à l'air bien sympa puisque rien qu'au début, il nous fait perdre de l'énergie si on ne se trouve pas sur les zones dites sûres. Avec 3 coeurs, comme d'hab' au début, il est facile de perdre ! Je me dis 'chouette, difficulté et stratégie en vue' ! Mais ce temple deviendra vite le côté rébarbatif du jeu... Après un premier donjon qu'on ne pourra même pas qualifier de mise en bouche tant il n'y avait aucune difficulté, on récupère le fameux 'Phantom Hourglass', ce sablier qui nous permettra à présent de ne plus perdre d'énergie dans le temple du roi de la mer. Bien sûr, il a un temps limité (temps qui s'écoule dès qu'on est pas sur des zones sûres) ce qui donne un brin de difficulté. De plus, les gardes de ce temple sont invulnérables et on se retrouve à jouer les Snake pour éviter de se faire voir et tuer en un coup (perte de 1 minute sur le sablier). Un bon moment de réflexion dès le début, comme c'est agréable ! Hélas, ce temple sera à refaire à chaque fois après un donjon ou deux ! Et bien sûr, en repartant du début !! En gros, la durée de vie du jeu ne tient qu'à ça : refaire inlasssablement ce temple pour gagner en profondeur grâce aux 2 minutes de temps que les boss de donjons vaincus nous donne. Passionnant !

    Les donjons d'ailleurs, ne sont que des ersatz ratés des donjons passés. Aucune difficulté, linéaires, sans jamais à avoir se poser la moindre question (et si jamais on s'en pose une, on nous donne rapidement la solution... Et même si on ne s'en pose pas d'ailleurs...), ils n'ont d'intérêt que pour la nouvelle utilisation d'objets bien connus : arc, boomerang, bombes, bombes téléguidées, grappin et marteau. Oui, 6 objets seulement... donc... 6 donjons : whoa, mieux que Minish Cap, mais toujours bien léger ! Bon, en comptant le temple du roi de la mer, on va dire 7 ! Hélas, même si l'utilisation des objets à le mérite d'impressioner tant il y a de l'idée, la difficulté réduite à néant (si ce n'est les problèmes de maniabilité) fait que ces donjons n'ont aucune saveur. Plus de boussole ni de carte à trouver, ça serait moins facile sinon... On a la carte dès le début, et des statues nous indiquent les coffres moyennant une participation financière faiblarde. Où sont aussi passé les midboss, ces gros monstres de milieu de donjon qui nous mettent un peu de pression avant d'attaquer le reste ? Ici, divers petits monstres font office de midboss, mais quand un ou deux coups d'épée suffisent pour en venir à bout, je crierais bien au scandale ! Les rencontres avec les boss sont par contre un grand moment. Même s'ils sont faciles comme jamais, il y a au moins le mérite d'avoir utilisé intelligemment l'écran supérieur pour donner une nouvelle vision (je pense surtout au troisième qui enfin donne de la gueule à un boss de Zelda !).

zelda5 zelda6 

    Hop, après avoir massacré deux des caractéristiques les plus importantes d'un Zelda, passons au coup de grâce : l'immersion. Celle-ci, pour moi, se trouve la plupart du temps dans les sous-quêtes, qui poussent à la découverte du monde, aux grandes réflexions. Déjà dans Phantom Hourglass, pas de quart de coeur ! Ca fait sûrement moins de torches à allumer, mais quand même, ça fait bizarre... Les seuls trésors du jeu sont des parties de bateau pour améliorer le votre ! Cependant, même cette partie est un ratage sans nom ! Il y a plusieurs sets de bateau divisés en 6 parties : coque, ancre, canon, etc. Plus on assemble de parties d'un même set, plus notre bateau aura de points de vie (au début 3 coeurs). Hélas, la manière d'en obtenir est aléatoire. Si vous vous retrouvez avec une seule partie de chaque set, voire 2, vous devrez faire tout le jeu avec 3 coeurs sur votre bateau, et bonjour les combats navals ! Bon, si vous avez des amis, vous pouvez faire des échanges de parties, mais quand même... Je trouve ça un peu minable. L'autre trésor, ce sont des minutes de sablier, pas forcément très utiles.

    Les différentes îles de la map monde sont petites, inintéréssantes (ahah – ironie- l'île qui ressemble à une DS, très original). La seule île qui ait un intérêt est celle qui m'a posé la plus grosse colle depuis un bail : celle du roi des grenouilles dorées. J'avoue, chapeau à celui qui a créé cette enigme ! Sinon, le reste est vide ou propose des mini-jeux. Je n'ai rien contre les mini-jeux dans Zelda, après tout, dans Ocarina of Time, il y avait du bon petit jeu pour gagner quelques quarts de coeur ou renforcements de matériel. Le problème, c'est que dans Phantom Hourglass, là où il n'y a aucune difficulté dans le jeu général, celle des mini-jeux est très mal dosée. En gros, j'ai essayé plusieurs fois chaque jeu et n'y ai trouvé aucun intérêt ! Les scores à battre sont énormes et on ne sait même pas pourquoi on doit tuer sa DS avec le stylet ! Dans OoT, je repense au jeu d'archer chez les gerudos, bien bien chiant, même quand on a fait 20 fois le jeu ! Non seulement ce jeu était progressif (le temps d'apprendre à viser sur le dos de Pounette), mais en plus, on nous présentait la récompense : le premier score à battre était suffisamment bas pour nous permettre d'avoir le quart de coeur et de nous faire la main, le deuxième beaucoup plus dur permettait, pour les braves, d'obtenir une amélioration du carquois (pas forcément nécessaire, mais pour la gloire). J'appelle ça du bon mini-jeu ! Des mini-jeux qui impliquent de faire un sans faute dès le début, ça n'a rien d'intéressant, et quand on a aucune carotte pour nous attirer, bah on oublie et on passe vite à autre chose. Mais comme il y a peu d'iles et que toutes celles qui n'ont pas de donjon proposent un mini-jeu, bah on peut très vite passer la moitié du jeu... sans que ça ne change quoi que ce soit !

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    Bref, beaucoup de points négatifs pour peu de positifs... Ok, on voit qu'il y a une volonté de changer Zelda, d'innover, mais apposer pleins de petites idées et de petits mécanismes sympas ne font pas un grand jeu dans l'ensemble. L'utilisation de certains objets est vraiment bien – je pense au grappin et aux bombes téléguidées – et il y a un côté bien pratique à pouvoir annoter ses cartes, mais ça ne ressemble qu'à une expérience « regardez ce qu'on peut faire sur DS avec Zelda » sans vrai jeu, sans immersion, juste « des petites idées sympatiques ». Ca ne fait pas un grand jeu hélas, seulement une belle déception !

    Bizarrement, en jouant à ce Phantom Hourglass, un autre Zelda m'est revenu en tête très sévèrement. Ca me fout vraiment en rogne de voir ce qu'on fait de Zelda sur consoles portables. Sous prétexte que ce sont des 'petites consoles', on devrait faire des petits jeux ? Pourtant, il y avait un grand jeu sur la plus ancienne des portables Nintendo : Link's Awakening. Que de souvenirs, quel noël merveilleux qui m'avait apporté ce beau cadeau. Ce Zelda est certainement mon favori après OoT pour m'avoir offert ma première grande épopée (eh oui, je n'ai joué à A Link to the Past que quelques années plus tard). J'avais 10 ans ! Je trouvais le jeu dur, mais je m'accrochais autant que je le pouvais. Je me rappelle d'avoir énormément pleuré lorsque je l'avais fini, et je l'avais recommencé... et recommencé... et recommencé ! Une grande aventure, originale, inventive, émouvante, offrant un univers immense et suffisamment de donjons et de sous-quêtes pour émerveiller et tenir en haleine les fans. Une difficulté croissante et des donjons offrant plusieurs alternatives... Alors pourquoi il n'y a plus de grandes aventures sur console portable ? Je ne trouve aucune excuse !

    Phantom Hourglass restera un jeu qui a été agréable à jouer – voire drôle en français québéquois avec les monstres qui 'ravaudent' - mais sur lequel je ne reviendrai pas, même si je n'aurais pas obtenu tous les coeurs, les trésors ou compris pourquoi on gagnait certains objets. C'est dur à dire, mais je m'en contrefous, je n'y vois aucun intérêt ! J'espère que ce Zelda pour débutants et autres casual gamers restera un mauvais rêve... Moi en attendant, je retournerai bien dans l'univers du poisson-rêve !

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Commentaires
G
C'est pas une faq ici :/
C
on trouve mm pa des choses qu'on en vie de trouver c nul
G
Quand je me relis aujourd'hui, je vois ce qui peut choquer. Même moi je me choque à dire tout cela sur ma série préférée ^^ Par contre, je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit, car oui, pour moi, ce n'est pas exagéré, c'est bien une "grosse déception".<br /> <br /> Comme je l'ai dit, j'ai quand même pris plaisir à jouer, sinon, je ne serai pas allée jusqu'au bout, Zelda ou pas. Un jeu qui ne m'apporte pas un simple plaisir n'a aucun intérêt. Par contre, et ce avec quoi il diffère des autres Zelda, Phantom Hourglass n'a été qu'un simple divertissement, une découverte de nouvelles capacités offertes par la DS, mais rien de plus !<br /> <br /> J'ai toujours pardonné à la saga quand d'autres commençaient à l'insulter : Wind Waker trop simple, trop 'vide', Minish Cap trop court, toujours trop simple, Twilight Princess une révision d'Ocarina avec le loup en plus... Personnellement, j'y ai toujours trouvé grand plaisir et pour preuve, je les ai refait à chaque fois avec l'esprit de revisiter des mondes que j'ai appréciés. Dans Phantom Hourglass, même les voyages en bateau qui me paraissaient chevaleresques dans Wind Waker m'ont paru bien fades. Je ne reviendrai pas sur les autres défauts car même vous les reconnaissez. Quand vous me dites d'ailleurs que vous avez réussi le mini jeu d'archer, je ne peux que vous féliciter, mais derrière je me dis "et alors ?". Dans chaque Zelda, ne pas avoir un quart de coeur (ou ici un coeur complet) m'aurait rendu malade, mais là, je m'en fichais completement ! Quand on n'accroche pas, on n'accroche pas.<br /> <br /> Au contraire quand je vous vois parler d'Ocarina, je rigole de ce que vous appelez des défauts. Les quêtes longues et prises de tête, c'est bien ça que j'ai adoré ! Et puis prises de tête à un certain degré ! Perso, je n'ai jamais eu recours à des soluces pour Ocarina, si ce n'est, quand j'ai eu internet à la maison la première fois, pour vérifier où était les dernières skutullas ! Je me suis tellement baladée dans ce jeu que je connais tous les coins et recoins ! Et puis en ce qui concerne la simplicité, a-t-on vu un Zelda difficile depuis le 1er (voir le 2) ? Ils sont tous une véritable partie de plaisir (je l'ai vu quand j'ai tenté Alundra). <br /> <br /> Après avoir joué et adoré Twilight Princess, je pensais que la licence revenait dans le droit chemin : même si la difficulté était toujours quasi nulle, l'originalité revenait pas à pas, le plaisir de se balader dans un monde vaste (et pas 'vide' d'océans avec trois iles au milieu style WW), une ambiance épique. Alors retomber sur un jeu comme celui là, dont je ne renierai pas l'inventivité, mais qui est dénué de tout l'esprit Zelda-ien, bah c'est une grosse déception !<br /> <br /> Vala, et maintenant que je vois du Zelda cross bow training et patati, bah je suis dégoutée, je l'avoue...<br /> <br /> En tout cas, bon courage pour la suite et merci pour votre avis :)<br /> <br /> ~~~<br /> <br /> Désolée mon Link d'être sévère, mais c'est pour ton bien je t'assure ^x^
N
Quand même, parler de "grosse déception" pour ce Phantom Hourglass, c'est un tantinet exagéré, ne trouvez-vous pas ? <br /> Il y a beaucoup, beaucoup d'ingéniosité dans cette nouvelle mouture. Certes, la plupart des défauts que vous avez relevé sont réels, on est guidés pas à pas, les donjons sont courts, la difficulté des mini-jeux est certaine (je viens de passer 1h30 d'affilée pour réussir à faire 2000 au tir à l'arc et ainsi obtenir un réceptacle de coeur), et j'en oublie d'autres, mais les zelda qui ont précédé avaient aussi leurs défauts.<br /> <br /> Prenons OoT, que vous avez cité en exemple. L'histoire est somptueuse, rien à redire là-dessus, mais les quêtes sont longues, souvent prise de tête (dans le mauvais sens du terme), il est quasi-impossible de trouver tous les objets sans la soluce, les combats à l'épée sont d'une facilité déconcertante (et alors avec la visée... n'en parlons pas !)... bref !<br /> <br /> Je suis également un fan de la première heure, vers l'âge de 10 ans je m'étais émerveillé devant Zelda 2, sur simple nintendo, mais faut pas oublier qu'étant enfant on se laisse plus facilement emporter dans le monde de l'imagination :)<br /> <br /> Tout ça pour dire que même si je ne suis pas complètement en désaccord avec vous, je vous ai trouvée quand même partiulièrement sévère avec ce jeu qui est à n'en pas douter un des meilleurs sur DS ;)
V
Pas évident à retranscrir la chanson ^^<br /> Je viens de le commencer Phantom Hourglass, le gameplay est vraiment sympa même si pas tout le temps évident :s J'en suis qu'au temple du vent. J'attendais la version Fr parce que la québecoise (qui n'est apparemment pas une version officielle) j'arrivais pas à sauvegarder avec la DSone :s<br /> Ahhhhh l'intro du Zelda GB ! Que de bons souvenirs !!
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